L’humidité dans les murs peut avoir plusieurs causes. Lorsqu’elle provient du sol, on parle de remontées capillaires. L’eau remonte lentement par les matériaux poreux, comme la brique ou la pierre, et s’accumule dans les murs.
Dans certains cas, il est possible d’utiliser un appareil contre l’humidité des murs. Ces dispositifs n’éliminent pas l’eau directement. Ils visent plutôt à modifier les conditions qui favorisent sa progression. Deux technologies principales existent aujourd’hui : ATE (électromagnétique) et ATG (géomagnétique).
Avant de faire un choix, il est important de comprendre leur fonctionnement, leurs différences, et les situations dans lesquelles chaque modèle est le plus adapté.
Qu’est-ce qu’un appareil ATE ?
Un appareil ATE fonctionne grâce à un champ électromagnétique basse fréquence. Une fois branché à une prise de terre, il émet un signal qui agit sur la polarité des molécules d’eau contenues dans les matériaux. Ce signal est continu, discret, et ne provoque aucun bruit.
L’appareil n’aspire pas l’eau. Il ne chauffe pas non plus. Il agit uniquement sur le comportement électrophysique de l’eau en modifiant sa polarité, ce qui peut ralentir ou bloquer sa remontée par capillarité.
L’installation est simple. Il suffit de poser le boîtier sur un mur porteur non doublé, à environ 15 cm du sol, et de le brancher à une prise avec une bonne connexion à la terre.
Qu’est-ce qu’un appareil ATG ?
Un appareil ATG repose sur un principe différent. Il n’utilise aucune alimentation électrique. Sa technologie est géomagnétique : elle exploite le champ magnétique naturel terrestre. Son effet repose sur la résonance des ondes émises par la Terre avec les matériaux du bâtiment.
Là aussi, l’objectif reste le même : agir indirectement sur les molécules d’eau présentes dans les murs afin de limiter la remontée d’humidité.
L’appareil se pose simplement au centre de la zone à traiter, souvent à hauteur d’homme. Il n’a pas besoin d’être branché, ni configuré. Il ne demande aucun entretien.
Quelles différences entre ATE et ATG ?
1. Alimentation
– ATE : fonctionne avec l’électricité
– ATG : totalement passif, sans courant
2. Installation
– ATE : nécessite une prise de terre
– ATG : se pose sur un meuble ou une étagère
3. Puissance
– ATE : signal actif, généralement plus puissant
– ATG : champ passif, dépend des conditions ambiantes
4. Vitesse d’action
– ATE : premiers effets parfois visibles après 12 à 18 mois
– ATG : résultats attendus sur 18 à 24 mois
5. Adaptation
– ATE : adapté aux murs très humides, situations urgentes
– ATG : recommandé pour les zones sans prise, lieux isolés, ou pour un traitement discret
À quoi faut-il faire attention ?
Avant de choisir un inverseur de polarité humidité, il est important de vérifier la cause exacte de l’humidité. Un appareil ATE ou ATG ne sera utile que si les murs sont touchés par des remontées capillaires. Il ne remplacera jamais un traitement d’infiltration, de condensation ou une réparation structurelle.
D’autres facteurs influencent également le choix :
– Surface à traiter : chaque appareil a un rayon d’action (15, 30 ou 50 mètres de diamètre)
– Type de matériaux : pierre, brique, béton, plâtre…
– Présence ou non d’une alimentation électrique
– Présence de doublages ou de métal dans les murs
– Utilisation du bâtiment : logement, local humide, bâtiment patrimonial…
Que peut-on attendre de ces appareils ?
Les appareils ATE et ATG n’offrent pas de résultats immédiats. Ils modifient progressivement les conditions internes des murs. Ce processus est lent, souvent imperceptible au début. Dans de bonnes conditions, ils peuvent contribuer à réduire ou stabiliser l’humidité au fil du temps.
Cependant, leur efficacité dépend de nombreux paramètres :
– niveau d’humidité initial
– qualité de la ventilation
– climat local
– structure du bâtiment
– installation correcte de l’appareil
Dans tous les cas, il est recommandé de suivre l’évolution de l’humidité dans les murs sur plusieurs mois. Des mesures ponctuelles permettent de vérifier si la tendance est positive.
En résumé
La technologie ATE convient aux situations où l’on dispose d’une prise électrique fiable. Elle émet un signal actif plus puissant. Elle peut donc être envisagée lorsque le bâtiment est très humide ou que l’on souhaite une action plus marquée.
La technologie ATG, en revanche, s’adresse aux lieux sans électricité, ou aux personnes recherchant une solution discrète, autonome et silencieuse.
Les deux technologies visent le même objectif : limiter la remontée d’humidité dans les murs. Leur efficacité dépend avant tout du contexte, de l’installation, et de l’origine réelle du problème.
Un diagnostic préalable reste indispensable. Il permet de s’assurer que le traitement envisagé correspond bien à la situation du bâtiment.