L’humidité excessive à l’intérieur d’un logement ne provoque pas seulement des dégradations sur les murs. Elle a aussi un impact direct sur la santé des occupants. Bien qu’invisible dans un premier temps, l’humidité modifie la qualité de l’air, favorise le développement de micro-organismes, et augmente le risque de troubles respiratoires.
Il est donc essentiel de comprendre les effets de l’humidité sur l’organisme afin d’agir rapidement et de mettre en place des solutions adaptées.
D’où vient l’humidité dans un logement ?
L’humidité peut avoir plusieurs origines. Parmi les plus fréquentes :
– les remontées capillaires, lorsque l’eau du sol remonte dans les murs
– la condensation, causée par une mauvaise ventilation
– les infiltrations liées à des défauts de toiture ou de façade
– les fuites internes, comme un tuyau défectueux
– un excès d’humidité produit par les occupants (cuisine, douche, respiration, linge…)
Lorsque l’air ne circule pas correctement, l’humidité s’accumule et s’installe durablement dans l’environnement intérieur.
Quels sont les effets de l’humidité sur la santé ?
Un taux d’humidité trop élevé (supérieur à 60 %) crée un climat favorable à la prolifération de moisissures, acariens, et champignons microscopiques. Ces agents peuvent affecter la santé de manière progressive ou immédiate.
Parmi les effets les plus fréquents :
– Irritations des yeux, du nez et de la gorge
– Toux persistante, parfois sèche, parfois grasse
– Crises d’asthme, notamment chez les enfants
– Allergies respiratoires, souvent déclenchées par les spores de moisissure
– Fatigue chronique et maux de tête répétés
– Troubles du sommeil dus à une mauvaise oxygénation
Chez les personnes sensibles, comme les enfants, les personnes âgées ou celles souffrant de pathologies respiratoires, les effets peuvent être aggravés. Dans certains cas, l’humidité devient un facteur aggravant pour des maladies déjà existantes.
Pourquoi les moisissures sont-elles un danger ?
Les moisissures libèrent dans l’air des spores invisibles. Une fois inhalées, elles peuvent déclencher des réactions immunitaires. Elles sont responsables de nombreuses infections respiratoires ou réactions allergiques. Certaines espèces, comme Aspergillus, peuvent provoquer des complications sévères si elles s’installent dans les poumons.
Leur présence signale aussi un déséquilibre environnemental. En plus de nuire à la santé, elles s’attaquent aux murs, plafonds, tissus, papiers peints et isolants.
Comment reconnaître un excès d’humidité ?
Plusieurs signes doivent alerter :
– condensation sur les vitres, même hors période de cuisson ou de douche
– taches sombres dans les angles ou sur les murs
– peinture qui s’écaille ou papiers peints décollés
– odeurs de moisi persistantes
– sensation d’air lourd ou de froid humide
Un taux d’humidité trop élevé peut être confirmé à l’aide d’un hygromètre, disponible dans le commerce. En dessous de 40 %, l’air est trop sec. Au-delà de 60 %, il devient préoccupant.
Comment limiter les risques pour la santé ?
Plusieurs gestes simples permettent de réduire l’humidité intérieure :
– aérer chaque jour, même en hiver
– installer une VMC ou un extracteur d’air dans les pièces humides
– ne pas boucher les grilles de ventilation
– chauffer à température constante, sans créer d’écarts brutaux
– éviter de sécher le linge à l’intérieur
– identifier et traiter les sources d’humidité structurelles, comme les remontées capillaires ou les infiltrations
Dans certains cas, il peut être utile d’installer un appareil contre l’humidité des murs, en particulier si l’humidité provient du sol.
Conclusion
L’humidité excessive dans un logement ne se limite pas à un problème esthétique ou technique. Elle modifie profondément la qualité de l’air intérieur et peut avoir des conséquences sur la santé respiratoire, le confort quotidien, et la résistance de l’organisme.
Prévenir l’humidité, c’est aussi préserver la santé des habitants, en particulier des plus fragiles.